Venelle Julliand
HouillesL’hybridation comme outil de transition urbaine : où rythme, volumétrie et végétalisation concourent à une intégration réussie.
- Programme:
- Logements collectifs privés et sociaux
- Architecte:
- TMCK architecture
- Maître d’Ouvrage:
- Groupe GCC immobilier
- Equipe:
- Tmck architecture, France structure, Etc thermique, Cardonnel fluides
- Lieu:
- Houilles
- Surface:
- 3000m²
- Calendrier:
- Livré
Se nichant dans un angle entre venelle et boulevard, le projet vient compléter une façade urbaine protégeant un cœur d’îlot paysager fait de jardins. La composition architecturale participe à l’intégration du bâtiment par un séquençage régulier. Une variation réglée de volumes et de modénatures vient ainsi rythmer l’édifice et le fondre dans un tissu pavillonnaire aéré. Les cages d’escaliers se calent au sein de la trame d’ensemble, s’implantant dans l’épaisseur du bâti pour desservir chaque appartement. Les logements profitent ainsi d’une façade libérée et d’ouvertures généreuses. L’hybridation entre habitat collectif et individuel est ici poussée à son paroxysme: chaque logement dispose de son espace extérieur, tandis que ceux en attique reprennent la forme archétypique de la maison. En pied d’immeuble, une astucieuse bande plantée permet de constituer un mur végétal sur le boulevard, camouflant la clôture. Enfin, une frange du terrain se voit rétrocédée à des fins de plantation collective et d’infiltration des eaux pluviales.
Les façades utilisent par touches des matériaux naturels et traditionnels comme la brique et la tuile vernissée.
Le projet utilise les rythmes visuels pour questionner la perception de la façade urbaine. Le front urbain existant a été traduit sous la forme d’une courbe dégageant un rythme périodique ; où est intégré un nouveau rythme, haptique, pour obtenir une eurythmie : une géométrie répondant en harmonie au rythme initial. Les logements possèdent chacun un ou plusieurs espaces extérieurs, de typologies variées. Loggias, balcons, terrasses ou jardins d’hiver prolongent ainsi discrètement les espaces intérieurs. Le toit se voit ponctué de petites “maisons” venant adoucir sa silhouette dans un paysage métropolitain en pleine transformation. Les façades utilisent par touches des matériaux biosourcés nobles et traditionnels. La brique et la tuile vernissée blanches sont mises en œuvre dans des proportions bien senties pour contribuer à dessiner des trames issues de l’interprétation du contexte urbain et correspondant à la recherche d’intégration du projet dans le site. Ces matériaux écologiques confèrent au bâtiment un caractère à la fois avant-gardiste et patrimonial auquel se mêle la végétation pour tendre vers une métropolisation désirable de la ville.